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Hepburn au Carré

La scène s’ouvre sur une jeune femme lovée dans un fauteuil. Lascive mais classe, elle est en proie aux doutes. Si elle annulait l’entrevue qui l’attend ?


Cette jeune femme n’est autre qu’Audrey Hepburn, l’actrice phare du milieu du siècle dernier, qui prêta ses traits aux grandes héroïnes de films tels que « Diamants sur canapés », « Vacances Romaines » ou « Sabrina ».

Mais le rendez-vous que lui a organisé son mari ce soir-là n’a rien de professionnel. Aujourd’hui, ce n’est pas la comédienne qui donne une interview à des journalistes, c’est juste une femme comme une autre, qui va rencontrer un homme qu’elle ne connait pas, son père, disparu 30 ans plus tôt. S’engage alors un dialogue fictif dans lequel Audrey se raconte, revient sur ses souvenirs de petite fille, exprime ses rêves nostalgiques et ses espoirs déçus à ce père qui ne l’a jamais été. Parfois la comédienne ressort, racontant une anecdote de tournage, une scène d’équitation qui tourne mal, l’interprétation de la figure paternelle pleine de reproches ou quelques mots glissés dans une interview à destination d’un père hypothétique, qui peut-être un jour viendrait à s’intéresser à sa fille.


Forcément ce monologue ne ravira pas les fans d’action et la mise en scène très sobre peut décourager les plus impatients, mais la finesse de jeu d’Isabelle Carré et ses nuances d’interprétations donnent toute sa force au portrait intimiste et délicat d’Audrey Hepburn et on prend plaisir à découvrir sa vie de femme de l’ombre, au-delà de sa vie d’actrice.


De Clémence Boulouque

Mise en scène Jérôme Kircher

Avec Isabelle Carré


Théâtre de l’Oeuvre

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