top of page

A propos

Schizophrénie quand tu nous tiens : alliez passion et raison

Bonjour ! Je m’appelle Sandrine et j’ai toujours un peu eu l’impression d’être schizophrène, tiraillée entre raison et passion, entre mes instincts et le droit chemin, entre mes envies et mes obligations. J’ai beaucoup de mal à me lancer dans une activité si je n’y trouve pas un sens, une logique, un intérêt. J’ai besoin de comprendre un processus pour m’y investir pleinement.

 

​

LE CŒUR A SES RAISONS…

 

Entrez dans la lumière : tous en scène !

J’ai eu la chance de connaître l’excitation des planches très tôt. D’abord en faisant de la danse, puis par le théâtre. Comme spectatrice mais aussi en étant sur scène, j’ai toujours eu une préférence pour le collectif : la magie des ensembles, l’admiration d’une cohésion parfaite entre les différents membres d’un tout. Car si un tel miracle relève d’un travail rigoureux de longue haleine, il révèle surtout une capacité à s’écouter et à être dans le dialogue avec l’autre. Dans une chorégraphie, un danseur donne corps à l’ensemble. De la même manière, un acteur prend toute sa place dans son rapport à l’autre, dans la communication avec ses partenaires de scène.

 

La révélation de JE par le JEU

Pratiquer une activité artistique, c’est laisser libre cours à son imagination, sa créativité. Au fond, c’est apprendre à se connaître soi-même, étape cruciale pour gagner en confiance et partir à la découverte du monde extérieur à soi, à la rencontre des autres.

 

Improvisez ! Lâchez prise…

J’ai pris une claque en commençant l’improvisation. Dans un cadre donné, alors que rien n’est écrit, ce sont les échanges avec l’autre qui vont construire la scène. J’aime particulièrement laisser naitre l’instant, rebondir, m’adapter à la proposition. En revanche, j’ai dû arrêter de vouloir tout contrôler. Et apprendre à faire confiance, pour y trouver un grand espace de liberté. Car quoi de mieux qu’une page blanche pour laisser libre cours à son imagination ? Pour repousser les limites ? Et se laisser surprendre ?

 

Restez ouverts : bannissez le refus…

Et c’est une des premières règles qu’on apprend en impro collective. Toute proposition faite par un partenaire doit recevoir un « oui ». Ça ne veut pas dire qu’il faut être un suiveur et qu’il ne faut pas être force de proposition, mais plutôt que la mise en commun d’idées de différents acteurs peut enrichir le groupe et faire progresser l’action. Pas de retour en arrière mais une avancée progressive grâce à divers rebondissements successifs apportés par chacun des participants.

 

Le théâtre, c’est la vie. La vie, c’est du théâtre

Faire du théâtre, c’est jouer. Mais c’est aussi vivre, donner vie à des situations, à des personnages, qui, s’ils sont fictifs, n’en sont pas moins le reflet de la réalité. Une scène jouée ne sera crédible que si elle fait échos à une expérience vécue. Pour l’acteur, il s’agit de trouver le lien qui rattache ce qu’il a à jouer avec quelque chose d’analogue qui a du sens pour lui. Il ne s’agit pas de jouer à, mais de faire et d’être. Lors de ma formation professionnelle à l’Atelier Blanche Salant, on n’a cessé de me répéter qu’être sur scène, c’était avant tout être vrai.

 

Créativité tout azimut : Dessine-moi un arbre…

En tant qu’individualités, nous sommes tous uniques, tous différents. De la même manière, nous avons tous une perception différente des choses et une appréhension personnelle de ce qui nous entoure. Si l’on vous demande de dessiner un arbre, nous aurons autant de propositions de que participants. Chacun saura faire preuve de créativité pour représenter son arbre : le tronc enraciné ou interminable vers le ciel, des branches tortueuses, des feuilles de toutes les formes et de toutes les couleurs. Et c’est cette diversité qui permettra la richesse de la forêt ainsi créée. Sur le même principe, un sujet d’impro traité par différents duo aura autant de propositions. Et c’est aussi enrichissant de créer une trame avec son partenaire que de découvrir la diversité des autres créations.

 

« Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme »

Riche enseignement que celui de Lavoisier. Et s’il parle à l’origine de la matière, on peut aisément appliquer son précepte à l’humain. Quelle fascination à chacun des stages que j’ai effectué en théâtre, en impro ou en clown, d’assister à la naissance d’un groupe sur un temps relativement court. On se retrouve en début de stage avec d’autres individus animées par le seul désir de partager quelque chose, et on ressort de là quelques heures plus tard avec le sentiment de faire partie d’un groupe, d’un collectif, qui par le seul fait d’être ensemble à donner vie à une expérience toujours unique.

 

Laissez le temps au temps : place au vide

Cette expérience de la naissance d’un groupe est particulièrement fascinante dans le cadre de l’improvisation ou du clown, puisque bien souvent, le lieu ne comporte rien d’autre que des individualités. Rien n’est écrit, il n’y a ni texte, ni accessoire, ni décor, et pourtant, la simple mise en relation de plusieurs personnes donne toujours vie à quelque chose. Faîtes l’expérience de ne rien faire en présence de quelqu’un d’autre, juste d’être là, et de laisser place à l’imprévu, vous serez surpris !

 

Bouche cousue : inCORPorez-vous !

Il est bien entendu que le dialogue peut aller encore plus loin dans l’absence de mot, lorsque l’échange avec autrui passe par le regard, par le toucher, par la distance ou le langage corporel. Et les attitudes sont alors souvent beaucoup plus parlantes que les mots. Qu’il s’agisse de baisser les yeux, de détourner un regard, de fixer, de frôler, d’avoir un mouvement spontané de recul ou une attraction, chacun de nos comportements physiques nous « trahissent » justement parce qu’on ne les contrôle pas aussi simplement que nos propos.

Prenez quelques minutes pour admirer comment certains se jettent à l'eau.

Et vous, auriez vous sauté?

​

Universalité du groupe : acteurs, unissez-vous !

Quel que soit votre parcours, vous avez pu expérimenter « le groupe », qu’il s’agisse d’une famille, du milieu scolaire, professionnel, amical, associatif, religieux, sportif. Dès lors qu’il y a un intérêt commun ou le partage de valeurs communes, les individus ont spontanément tendance à se rassembler. Souvenez-vous avec un brin de nostalgie de l’époque du bac à sable où vous étiez capable de nouer une amitié indestructible avec un gamin haut comme trois pommes rencontrés dix minutes plus tôt. Tous les jeux devenaient possibles, on partageait son goûter avant de partir à la conquête du monde. Avec l’âge et la maturité, on gagne souvent en réserve ce qu’on perd en spontanéité, et les barrières sociales viennent parfois nous isoler mais il ne tient qu’à nous de les franchir pour retrouver notre instinct.

 

 

​

​

​

​

​

​

​

​

QUE LA RAISON IGNORE…

 

La communication au centre de tout

Fascinée par le théâtre, et convaincue que la communication devait se trouver au centre de tout, j’ai naturellement suivi des études de communication et fais mes armes dans différentes structures en gérant aussi bien la communication interne qu’externe. Mes expériences les plus enrichissantes rentent celles qui m’ont donné l’occasion d’instaurer un réel dialogue avec d’autres personnes, notamment des étudiants marocains. Au-delà de l’apprentissage théorique qu’ils venaient chercher, j’ai ressenti un besoin de s’exprimer, d’échanger. Leur donner la parole et leur apporter un cadre pour dialoguer a permis d’instaurer un climat de confiance et de complicité qui leur a permis de donner le meilleur d’eux-mêmes.

 

Le travail, c’est la santé !

Petit calcul rapide : on passe tous en moyenne un minimum de 35 heures par semaine au travail. Soit 1.645 heures par an en comptant les congés payés, et quelques 65.800 heures au cours de notre vie professionnelle. On se définit souvent par ce que l’on « fait » dans la vie, c’est-à-dire professionnellement. Dès lors, comment pouvoir se résoudre à exercer un métier qui ne nous parle pas, dans lequel on ne se retrouve pas, qui n’a pas de sens pour nous ?

 

Adieux vocations !

Et c’est bien là tout le problème. Sur les bancs de l’école, des étoiles plein les yeux, on parle avec fierté et ambition de l’avenir. « Quand je serai grand, je serai…. ». Alors quand on n’est pas le cancre du fond de la classe, on choisit une voie, que l’on croit candidement toute tracée vers notre destin. On passe avec succès toutes les étapes nous permettant de décrocher le saint graal, le premier boulot. Enfin, le premier stage. Et puis le second. Et puis les expériences s’enchainent et bien trop souvent, force est de constater un décalage entre notre vision d’enfant et la réalité du monde adulte. On aspire toujours à faire partie d’un tout, à apporter notre petite pierre à l’édifice de l’entreprise, à faire un travail utile, à savoir pourquoi on se lève le matin.

 

Insécurité de l’emploi

J’ai toujours eu l’impression de devoir me battre pour travailler. Me vendre. Faire des sacrifices pour rester dans la course. Pour m’aligner sur la concurrence. Pas facile de lire les descriptifs de postes pour lesquels l’entreprise recherche le candidat idéal, autonome mais aimant le travail en équipe, de bonne humeur, avec de l’ambition mais capable de patience, libre pour hier, prêt à tout donner pour un boulot qui lui donnera surtout du fil à retorde, un salarié de bonne humeur !

J’ai eu de très bonnes expériences, des stages qui ne peuvent malheureusement pas déboucher sur des embauches, des CDD qu’on ne peut malheureusement pas renouveler. Et l’impression grandissante qu’on n’a pas sa place. Ce n’est pas le pire…

 

CDIndéterminée

Le pire, lorsqu’on décroche un CDI, c’est d’en arriver à souhaiter qu’il prenne fin. Ce contrat qu’on a eu tant de mal à décrocher. Ce contrat qui fait la fierté de tous, celle certitude d’aller au travail, demain, et tous les autres jours. Sauf quand on n’y trouve plus le sens pour lequel on avait signé. Quand on n’arrive plus à communiquer avec ses collègues, que le lien avec la hiérarchie est rompu, quand on se rend compte qu’aucun retour en arrière n’est possible, qu’il est trop tard, quand on ne voit plus comment s’en sortir. On ressent de la souffrance et de l’incompréhension. A quel moment ça a dérapé ? Comment j’aurai pu agir différemment ? Quelle est la solution ? Y a-t-il une solution ?

 

 

UNE RAISON PASSIONNANTE : SALARIES#ACTEURS

 

Mettre fin à la frustration de la passivité

J’ai certainement d’autant plus mal vécue ces expériences difficiles au travail de rupture de communication que j’avais vécu en parallèle des situations collectives extrêmement enrichissantes.

Je me suis sentie frustrée de ne pas être apte à communiquer dans l’univers professionnel comme je le faisais avec autant de facilité dans l’univers théâtral.

 

Donner du sens

J’en ai tiré des enseignements et je sais pertinemment aujourd’hui que je ne peux faire le sacrifice du sens dans le métier que j’exerce. J’ai pris le temps d’analyser ce qui m’avait le plus apporté au cours de mon parcours professionnel et je sais aujourd’hui que j’ai envie de partager mon expérience épanouissante d’ouverture aux autres parce que c’est cette expérience qui m’a permis de me révéler.

Je suis convaincue que la communication doit être placée au centre de toute relation comme source de lien et de partage. Donner du sens à la place de chacun passe par l’écoute des attentes réciproques, mais aussi par l’implication de chacun dans le processus de création.

 

Une collaboration sans résistance

Ils sont révolus ces « Temps modernes » de Charlie Chaplin où l’optimisation de l’efficacité des ouvriers passait par une spécialisation poussée à l’extrême. Aujourd’hui, les salariés veulent faire partie intégrante d’un tout, ce qui passe par l’implication de tous et la communication autour des intérêts communs. Il est grand temps de repenser le management, de favoriser le travail collaboratif. Parce qu’aimer son travail, c’est l’appréhender différemment. Parce qu’ »un salarié heureux est un salarié qui travaille mieux ».

​

​

​

​

​

image1.JPG

​

Dans toutes les expériences collectives que j’ai pu connaître, du conte collaboratif avec des enfants à la création d’un spectacle dans le cadre de la journée Handi’partage en passant par l’animation d’un groupe de jeunes en formation ou la mise en scène de pièces de théâtre, j’ai pu assister à la naissance du lien  abstrait qui réunit progressivement les différents individus d’un groupe.

bottom of page