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Grégory en plein coeur

- Un obus dans le cœur -

Sur la route de l’hôpital pour rejoindre sa mère mourante, Wahab est plongé dans les abîmes de son enfance, desquels ressurgit un évènement particulièrement traumatisant qui fait écho à la mort imminente de sa mère.

Alors qu’il est en plein traumatisme émotionnel, des vagues de mots, de pensées, de sensations lui reviennent à la mémoire. Quand, enfant, par ce jour de forte chaleur au Liban, il assiste à une tuerie. Dès lors, le visage de sa mère change. Il ne la reconnait plus. Est-ce parce qu’elle lui cache la vérité pour le protéger ? Est-ce parce qu’elle-même est changée à jamais par l’horreur de ce qu’elle sait ? Toujours est-il que sans le savoir à l'époque, le petit Wahab vivait les premiers instants d’une histoire qui le lierait à sa mère jusqu’à la mort de celle-ci, dans cet hôpital.

On ne peut qu’adhérer à l’écriture de Wajdi Mouawad, qui permet un jeu très instinctif. Le personnage, seul en scène, traverse le présent et se trouve projeté dans le passé qui prend un sens nouveau maintenant qu’il est adulte. Mais il revit sa propre histoire plutôt que de la raconter et c’est ce qui donne toute sa force au récit que le spectateur a l’impression de vivre l’instant présent, en communion totale avec cette introspection rétrospective. Seule la confrontation à ses peurs enfantines lui permettra de pouvoir regarder la mort en face, de retrouver sa mère telle qu’il la connaissait avant le début de cette histoire, et de se laisser basculer dans l’âge adulte.


On retrouve les thèmes chers à Wajdi et si les spectateurs novices adhèrent pleinement à cette histoire, la fan que je suis, fan inconditionnelle et aguerrie de cet auteur magistral, ne peut, encore une fois, que regretter la tétralogie « Le sang des promesses », qui offrait quatre histoires extrêmement fortes qui m’ont marquée au point d’en attendre beaucoup et d’espérer chaque nouvelle pièce comme une rencontre. Je suis donc restée un peu sur ma faim en raison de mes (trop) grandes attentes.


Signalons quand même le talent de l’unique comédien qui porte la pièce et passe par tous les états, Grégory Baquet, Molière 2014 de la Révélation masculine amplement mérité, encore plus bouleversant au cours de l’autre parcours initiatique qu’il a suivi dans « Les cavaliers ».


De Wajdi Mouawad

Mise en scène Catherine Cohen


Avec Grégory Baquet


Espace Carpeaux, reprise Les déchargeurs

Bande annonce : https://youtu.be/UgdSSfVkdMo

Interview piano panier : https://youtu.be/gGGzsXN_s08

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