Il est faada ce Freddy

Je ne connaissais pas Faada Freedy et c’est un peu par hasard que je me retrouve à 21h30 à attendre que l’artiste prenne la scène après la première partie du langoureux crooner…….

Au-delà du fait qu’il se fait attendre, on ressent bien qu’il est très attendu. Et on comprend vite pourquoi. La scène encore plongée dans le noir, des voix s’élèvent en chœur puis les projos mettent en lumière tour à tour chacun des chanteurs de Faada. Plus que des choristes, chacun a sa personnalité vocale et il s’agit davantage de cinq chanteurs qui donnent corps à la mélodie de Faada que des voix de l’ombre. Enfin il arrive, déclenchant immédiatement un tonnerre d’applaudissements. Très justifiés. L’atmosphère est magique, presque irréelle, la musique totalement vocale et corporelle portée par ce dandy chic qui semble tout droit sorti du Harlem des années 60, mixant allégrement l’univers des soulmen et les tonalités africaines (il est sénégalais). Les percussions sur le torse qui font entrer en résonance les micros dans des basses.

Le public ne s’y trompe pas. Gospel Journey se répand comme une vague énergisante et bientôt les gens se lèvent et dansent. Alternant créations et reprises, Faada Freedy nous hypnotise. Malheureusement, les projos placés en fond de scène nous éblouissent mais c’est peut-être bien le prix à payer pour assister à cette performance aussi enivrante que rare. Des idées originales pour mettre en valeur une voix hors du commun et un showman aux talents multiples. A écouter de toute urgence et surtout à découvrir en concert pour son incroyable énergie.