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Une flamme restée lettre morte




Alors qu’il profite d’une cure thermale, le romantique Jean, déçu de l’amour qui finit toujours par s’éteindre avec le temps, propose à une jeune femme un amour chaste et à sens unique. D’abord choquée, celle-ci se laisse séduire par cette proposition dans laquelle elle ne voit pas à mal. Elle n’aura rien à faire sinon à prendre plaisir en découvrant les lettres de Jean. Cet amour purement fantasmé pourrait bien en effet ne jamais finir, si les conjoints respectifs de ces amants de papier ne trouvaient à redire.



La mise en scène extrêmement habile coupe la scène en deux pour proposer des appartements mitoyens qui sont le strict reflet l’un de l’autre. On découvre ainsi la vie de Jean et de la muse de ses songes, en proie aux remises en question aussi virulentes que drôles de chacun des compagnons qui ne voit pas cet amour gratuit d’un très bon œil. C’est drôle de constater à quel point on peut se sentir en compétition avec une idée abstraite et les raisons pour lesquelles le fonctionnement traditionnel du couple conduit majoritairement à la fin de l’amour. Léa Drucker et Pierre Cassignard jouent à merveille les empêcheurs de tourner en rond et compliquent drôlement l’amour sans scrupule de Michel Fau pour la candide Pascale Arbillot. Audrey Langle qui joue la domestique de chacun des couples ne fait que renforcer l’impression de mimétisme entre ces deux modèles de « vie de couple » à la dérive.


Auteur : André Roussin

Metteur en scène : Michel Fau


Artistes : Léa Drucker, Pascale Arbillot, Pierre Cassignard, Michel Fau, Audrey Langle


Théâtre Antoine

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