top of page

Jusqu'à plus soif, repus mais pas repentis


Le titre pourrait-il se lire comme signifiant « nous avons eu ce que nous voulions et nous ne regrettons rien » ? C’est bien l’impression que l’on a en découvrant cette pièce sous forme d’orgie. Quoi de plus normal pour un « Déjeuner chez Wittgenstein » ? Sauf qu’ici, la consommation jusqu’à plus soif trouverait plutôt son absolution dans la pensée. L’intellectuel de la famille, Voss, pense et réfléchit, élabore des analyses et donne son point de vue jusqu’à immerger l’univers de ses deux sœurs Dene et Ritter. Si l’une l’aurait bien laissé à l’asile psychiatrique, seul endroit, clos et restreint, dans lequel son frère pourrait s’épanouir en imposant un cadre à sa pensée fulgurante et sans fond, l’autre considère que sa place est chez eux, avec elles. En le changeant d’univers, en lui permettant de réintégrer un monde familier, elle ouvre les vannes de l’esprit de son frère.


Les trois vont alors tenter de survivre, de trouver leur rythme et de s’accommoder de la présence des deux autres, sans jamais savoir jusqu’où la situation peut déraper. Cette fratrie à la dérive ne se refuse aucun excès : dispute, batailles d’assiettes, tartes à la crème et combats d’idées. Ces âmes errantes s’autodétruisent mais leur besoin d’être ensemble l’emporte. On ne choisit pas sa famille.


De Thomas Bernhard

Mise en scène Séverine Chavrier


Avec Marie Bos, Séverine Chavrier et Laurent Papot


Théâtre Ateliers Berthier /Odéon Théâtre de l’Europe

Mots-clés :

Featured Posts
Recent Posts
Archive
Search By Tags
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page