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Maris et femmes (made in Woody Allen)


Quel bonheur de voir un Woody Allen sur scène ! Fidèle adaptation du film « Maris et femmes » sorti en 1992, la pièce nous permet de retrouver tout ce qu’on aime. Jack et Sally annoncent à leurs amis Gabe et Judy qu’ils divorcent. Cette annonce fait l’effet d’une bombe chez ce couple New Yorkais. Le pire étant que Jack et Sally prennent les choses avec légèreté. Judy, fortement dérangée par cette nouvelle, qu’elle juge aussi surprenante qu’infondée, refuse l’évidence et commence à douter de son propre couple. L’arrivée d’une jeune étudiante brillante qui courtise son professeur de mari n’arrangera en rien la situation. Alors que Jack consume son démon de midi dans les bras d’une prof de fitness voyante, aussi délurée que superficielle, Judy essaie de caser son amie Sally avec un collègue dont elle est elle-même secrètement amoureuse.


Les saynètes s’enchaînent à un rythme effréné et les comédiens virevoltent avec grâce et aisance d’un espace à l’autre. Le décor se prête très bien à ce chassé-croisé amoureux sur fond de sky-line new-yorkais. Les éclairages changent au fil des rencontres pour créer des espaces différents dans un décor fait exclusivement de cubes blancs : chambre, salon, café, soirée, rue. Bien que l’histoire soit sans surprise - on est dans la veine la plus classique de Woody Allen - on ne s’ennuie pas un seul instant, grâce aux dialogues savoureux et aux situations parfois hilarantes. Les quatre personnages principaux ont tous un petit quelque chose qui fait la différence. José Paul (Gabe) offre une partition sans faute, très éloquent dans ses silences et ses regards incrédules. Florence Pernel (Sally) est particulièrement drôle dans la posture de la quadra frigide durant des « ébats amoureux » alors qu’elle laisse aller son esprit à s’interroger sur le profil animalier de chacun de nous (hérisson ou renard). Hélène Médigue (Judy) prend tout très à cœur, ce qui la rend profondément attachante. Et enfin, on n’oubliera pas Marc Fayet (Jack) déguisé en insecte et qui vient pleurer au domicile conjugal pour récupérer sa femme. Malgré une crédibilité proche du néant, il parvient à ses fins. Morale de l’histoire : l’herbe n’est pas forcément plus verte chez le voisin. Et Woody Allen n’a pas fini d’éplucher avec finesse et cynisme les turpitudes de l’âme humaine pleine de défauts et de failles. Pour notre plus grand plaisir.



Auteur : Woody Allen

Adaptation : Christian Siméon

Mise en scène : Stéphane Hillel

Avec Florence Pernel, José Paul, Hélène Médigue, Marc Fayet, Astrid Roos, Emmanuel Patron, Alka Balbir

Théâtre de Paris – Salle Réjane


Bande annonce : https://youtu.be/opnlNF5hfhk

La loge des comédiennes : https://youtu.be/UvVtuParfSo

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