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Charloose


Lorsque le rideau s’ouvre sur cette microscopique salle, ce petit bout de bonne femme annonce la couleur : « je ne suis pas la reine de la vanne ». Et en effet, la particularité de Charlotte est ailleurs. Elle nous offre une partition fine et délicate, dans laquelle ses silences sont plus parlants que ses mots. Elle le dit d’ailleurs : « pour paraître le plus crédible possible, j’en dis le moins possible ». Son visage est très expressif, son corps se cambre et se courbe.









C’est perturbant car on ne sait pas vraiment si Charlotte nous livre un personnage ou bien elle-même. Et c’est ce qu’on peut regretter. C’est que l’ensemble ne soit que sur un seul ton, celui de la petite brune timide, mal à l’aise, qui pousse quelques gueulantes pour prouver qu’elle a sa place, mais qui, à nouveau, très vite, s’excuse d’être là. « Je ne suis pas dans l’énergie »…Le problème, c’est que par moment, elle plombe aussi la salle, sans qu’on sache si son petit rire gêné est voulu ou si elle perd le contrôle. On ne quitte pas l’univers de Charloose. On voudrait en voir plus, d’autres facettes de Charlotte, d’autres humeurs, d’autres personnages. Car même au moment des saluts, on ne voit que ce personnage, qui s’excuse d’être là et qui n’en revient pas. Mais qui est vraiment Charlotte Creix ? A suivre…


De et avec Charlotte Creix

Comédie des 3 bornes, jusqu’au 5 janvier


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